bigoit.gif (2894 bytes)Organisation
Internationale du Travail


Votre santé et votre sécurité au travail

LA MAITRISE DES RISQUES

2. Hygiène personnelle

Enfin, l'hygiène personnelle (la propreté) est aussi une méthode très importante de maîtrise des risques. Votre employeur doit fournir des installations vous permettant de vous laver ou de prendre une douche tous les jours à la fin de votre travail, quel qu'il soit. Lavez-vous la peau et les cheveux avec un savon doux, rincez et séchez complètement votre peau pour la protéger. En vous lavant les mains régulièrement et en mangeant et en fumant à l'écart de votre poste de travail, vous éviterez d'ingérer des produits contaminants.


N'emportez pas les risques professionnels à la maison avec vous!


Le manque d'hygiène personnelle peut se répercuter sur la santé de votre famille.

Votre famille peut être exposée aux produits dangereux avec lesquels vous travaillez si vous ramenez des produits chimiques et autres contaminants à la maison sur vos vêtements, vos cheveux ou votre peau. Avant de quitter le travail, lavez-vous, prenez une douche et changez de vêtements si nécessaire pour éviter de ramener des contaminants à la maison. Laissez vos vêtements sales au travail ou si vous devez les laver à la maison, lavez-les séparément et non avec la lessive familiale.


L'hygiène personnelle est un moyen très important de maîtriser les risques pour la santé. Les vêtements sales peuvent contaminer votre famille.


Vous pouvez penser que la quantité de contaminants que vous risquez de ramener à la maison sur vos vêtements ou sur votre peau est très faible et ne peut pas faire de mal à votre famille. En fait, une petite exposition tous les jours pendant des mois finit par s'accumuler. Un exemple classique est celui de l'amiante: des femmes de travailleurs de l'amiante ont développé une asbestose en raison de l'exposition à l'amiante qui se trouvait sur les vêtements de travail de leur mari. De même, des enfants ont été empoisonnés au plomb à cause de l'exposition au plomb ramené par leurs parents sur leurs vêtements de travail.

Si vous portez des vêtements protecteurs au travail tels que tabliers, blouses de laboratoire, salopettes, etc., il faut les laver régulièrement et il faut vérifier s'ils ont des trous ou des marques d'usure. Les travailleurs qui lavent ces vêtements doivent être formés pour connaître le type de risques auxquels ils sont exposés et comment les maîtriser. Inspectez vos sous-vêtements à la maison pour vérifier s'ils ne portent pas de signes de contamination avec des huiles, solvants, etc. Si vous trouvez de tels signes, cela signifie que les vêtements protecteurs que vous portez au travail ne sont pas efficaces. Reportez-vous à la section VI, Hygiène personnelle dans la Liste de contrôle qui se trouve à la fin du module pour y trouver quelques rappels sur l'hygiène personnelle au travail.

Tout lieu de travail doit avoir une installation de premiers secours

Tout lieu de travail devrait avoir au moins un minimum de matériel de premiers secours ainsi que du personnel formé aux premiers secours. Le matériel de premiers secours et le personnel formé sont des éléments importants de la sécurité et de la santé au travail.


Une installation de premier secours élémentaire

 


Existe-t-il au moins une installation de premiers secours de base sur votre lieu de travail? Reportez-vous à l'Appendice IV à la fin de ce module pour quelques renseignements sur ce qu'un poste de premiers secours doit comporter au minimum. Employez la section VII, Premiers secours et lutte contre l'incendie de la Liste de contrôle à la fin du module pour évaluer les installations de premiers secours et de lutte contre l'incendie dont vous disposer sur votre lieu de travail.

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Points à retenir à propos de l'hygiène personnelle et de la propreté générale

  1. La propreté générale sur le lieu de travail est une importante méthode de maîtrise des risques.

  2. Le fait de ranger et nettoyer réduit le risque d'incendie et est rentable.

  3. Il faut penser aux méthodes de rangement et de nettoyage dès l'élaboration des méthodes de travail.

  4. Les affiches ne sont pas une méthode de maîtrise des risques.

  5. L'hygiène personnelle est un moyen important de maîtriser les risques.

  6. Votre employeur doit fournir des installations vous permettant de vous laver et/ou de prendre une douche tous les jours.

  7. Avant de quitter le travail, lavez-vous ou prenez une douche et changez vos vêtements s'il y a lieu pour éviter de rapporter des contaminants à la maison.

  8. Laissez vos vêtements sales au travail. Si vous devez les laver à la maison, lavez-les séparément - ne mélangez jamais vos vêtements de travail avec la lessive familiale.

  9. Vos vêtements de protection doivent être régulièrement nettoyés. Inspectez-les pour voir s'ils ont des trous ou des marques d'usure qui pourraient vous exposer.

  10. Inspectez vos sous-vêtements pour voir s'ils portent des signes de contamination.

  11. Votre lieu de travail doit avoir au moins un poste de premiers secours élémentaire.

III. Choix des méthodes de maîtrise des risques

Si vous ne pouvez pas éliminer complètement un risque, employez une combinaison de plusieurs méthodes de maîtrise des risques afin d'éviter que les travailleurs ne soient exposés à des risques professionnels. Aucune méthode ne peut à elle seule vous protéger complètement contre les risques. Lorsque vous choisissez une méthode de maîtrise des risques, il faut vous demander comment les travailleurs seront probablement exposés aux risques: la substance dangereuse peut-elle être inhalée, absorbée à travers la peau, ingérée, ou peut-elle causer une blessure immédiate. Ces données vous aideront à décider les mesures de protection nécessaires.

Enfin, l'atmosphère sur le lieu de travail doit être contrôlée régulièrement: il faut mesurer la teneur en substances nocives. Par exemple, si vous savez quelle est la teneur en contaminants de l'air, cela vous aidera à décider quelle est la meilleure méthode de lutte contre ces contaminants. Les délégués à la santé et à la sécurité doivent toujours vérifier le fonctionnement des dispositifs sur le lieu de travail. N'imaginez pas qu'un nouveau système de ventilation par aspiration fonctionnera éternellement: les filtres s'encrassent, les ventilateurs perdent leur efficacité, etc. Soyez toujours attentif aux signes de risques tels qu'odeur de vapeurs, manque de ventilation, etc. Tous les équipements de sécurité doivent être fréquemment entretenus et il faut vérifier leur efficacité. Reportez-vous à la section VIII, Méthodes de maîtrise des risques dans la Liste de contrôle qui se trouve à la fin du module pour évaluer les mesures de maîtrise des risques employées sur votre lieu de travail.


Quelle méthode de maîtrise des risques employer?


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Points à retenir à propos du choix d'une méthode de maîtrise des risques

  1. Si vous ne pouvez pas complètement éliminer un risque, employez une combinaison de méthodes pour vous protéger, vous-même et vos collègues, contre l'exposition aux risques professionnels.

  2. Pour qu'une mesure soit efficace, il faut régulièrement contrôler l'atmosphère dans le lieu de travail pour déterminer la teneur en substances nocives.

  3. Les représentants de la santé et de la sécurité doivent toujours vérifier le fonctionnement des systèmes et être à l'affût des signes de risques sur le lieu de travail tels qu'odeur de vapeurs, manque de ventilation, etc.

IV. Rôle du délégué à la santé et à la sécurité

Votre rôle consiste à prendre des initiatives (avant qu'un risque se concrétise) pour mettre les travailleurs à l'abri des risques professionnels en veillant à ce que ceux-ci soient maîtrisés. Les méthodes de maîtrise des risques examinées dans ce module sont les moyens les plus importants pour protéger votre santé et celle de vos collègues au travail. Reportez-vous à la section VIII, Méthodes de maîtrise des risques dans la Liste de contrôle qui se trouve à la fin du module pour évaluer les méthodes de maîtrise des risques employées sur votre lieu de travail. Vous pouvez employer ces données pour travailler avec le syndicat et l'employeur afin de maîtriser les risques sur le lieu de travail. Vous pouvez aussi prendre d'autres mesures:


Délégué à la sécurité


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  1. Collaborez avec le syndicat et l'employeur pour éliminer les risques dans toute la mesure du possible. Si de nouvelles méthodes de travail sont envisagées ou si des achats de matériel sont prévus, essayez d'obtenir de l'employeur qu'il fasse de la sécurité un des critères prioritaires. Par exemple, il ne faut acheter que des machines qui satisfont à des normes de sécurité nationales ou internationales. De même, si un produit chimique a été interdit ou strictement réglementé dans n'importe quel pays, il ne doit pas être employé. Lorsque les risques ne peuvent pas être éliminés, le meilleur moyen de prévenir l'exposition est de combiner plusieurs méthodes de protection.
  2. Si vous recherchez des produits chimiques de substitution plus sûrs, essayez de vous assurer que le nouveau produit est vraiment sûr. Essayez d'obtenir des renseignements sur les produits de substitution en vous adressant à votre employeur, au fabricant de produits chimiques, à votre syndicat, à l'inspection locale du travail, aux universités locales, aux pompiers, à la bibliothèque locale, aux secrétariats professionnels internationaux ou au BIT (Bureau international du travail).
  3. Il est préférable de confiner toutes les matières toxiques ou procédés utilisant des matières toxiques. Toutefois, comme cela n'est souvent pas possible, essayez d'obtenir de l'employeur qu'il confine au moins tous les produits hautement toxiques.
  4. Lorsqu'on a recours à des mesures administratives, il importe que l'employeur utilise d'autres méthodes de protection en même temps pour éviter d'exposer les travailleurs aux risques. Les mesures administratives ne font que réduire la durée d'exposition, elles ne l'éliminent pas.
  5. L'équipement de protection individuelle est la méthode de maîtrise des risques la moins efficace et ne doit être employé que lorsque les risques ne peuvent pas être suffisamment réduits par d'autres méthodes. Avant d'exiger l'utilisation d'un tel équipement, l'employeur doit démontrer au syndicat qu'il a essayé de réduire les risques au moyen de mesures techniques, mais qu'il n'a pas réussi à ramener l'exposition à un niveau sûr. Essayez d'obtenir que l'employeur mette en oeuvre des mesures techniques efficaces et élimine la nécessité d'utiliser un équipement de protection individuelle dans un certain délai. Les équipements de protection individuelle doivent toujours être employés avec d'autres méthodes de protection.
  6. Rappelez-vous que l'efficacité de certains équipements de protection individuelle diminue dans un climat chaud et humide.
  7. Lorsque vous achetez des équipements de protection individuelle, essayez d'obtenir des produits conformes aux normes fixées par les organisations compétentes. Essayez aussi d'obtenir de l'employeur qu'il achète les vêtements protecteurs dans des tailles qui correspondent à celles des travailleurs qui vont les porter.
  8. Les travailleurs qui doivent utiliser un équipement de protection individuelle doivent être formés à l'avance et doivent suivre un cours de rappel au moins une fois par an. Ils doivent participer à un programme de surveillance médicale financé par l'employeur (si l'employeur s'y refuse, le syndicat pourra éventuellement envisager de financer un tel programme).
  9. Les installations sanitaires doivent être une des premières exigences des syndicats pour améliorer la sécurité et la santé sur le lieu de travail. Il est possible de fournir des installations de lavage simples et suffisantes pour un coût minime. Il convient d'encourager les travailleurs à se laver ou se doucher régulièrement et pas uniquement lorsqu'ils pensent qu'ils risquent d'avoir été contaminés.
  10. Demandez à votre employeur de fournir une machine à laver de façon à ce que les travailleurs n'aient pas à laver leurs vêtements de travail à la maison. Il faut signaler aux travailleurs sur la nécessité de laver les vêtements de travail séparément sans les mélanger avec la lessive familiale. Cela est particulièrement important lorsque l'employeur verse aux salariés une prime de nettoyage.
  11. Un poste de premiers secours et un personnel formé aux premiers secours doivent être une des demandes prioritaires des syndicats en matière de santé et de sécurité au travail.
  12. Il convient de fournir aux travailleurs des lieux où ils peuvent prendre leurs pauses et manger à l'écart du poste de travail afin d'éviter l'ingestion de produits dangereux et de rendre l'environnement professionnel plus agréable.
  13. Collaborez avec le syndicat et l'employeur pour vous assurer que l'atmosphère dans le lieu de travail soit régulièrement contrôlée. Si l'employeur ou le syndicat n'a pas de personnel formé à ce contrôle, l'inspection locale du travail peut vous aider.

V. Résumé

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  1. La maîtrise des risques professionnels est le meilleur moyen de protéger les travailleurs contre l'exposition. Les risques professionnels peuvent être maîtrisés au moyen de plusieurs stratégies. Toutes les méthodes décrites dans le présent module sont basées sur la même idée: les travailleurs ne doivent pas être exposés aux risques professionnels.

  2. Certaines méthodes de protection sont meilleures que d'autres, mais aucune méthode ne peut à elle seule protéger les travailleurs contre les risques. Si un risque ne peut pas être complètement éliminé, il convient d'employer une combinaison de différentes méthodes pour ramener l'exposition à un niveau "sûr" (c'est-à-dire un niveau qui ne menace pas la santé des travailleurs). Certaines méthodes de protection sont moins coûteuses que d'autres mais ne permettent pas toujours de maîtriser efficacement les risques.

  3. Les employeurs essaient souvent de se décharger de la responsabilité de la prévention contre l'exposition en demandant aux travailleurs de porter des vêtements de protection, qui sont généralement très inconfortables dans les conditions de chaleur et d'humidité qu'on trouve dans de nombreux lieux de travail. Les équipements de protection individuelle tels que masques respiratoires, vêtements de protection et coquilles pour les oreilles doivent être considérés comme un complément d'autres techniques conçues pour maîtriser les risques à la source.

  4. Vous trouverez dans le présent module une description d'un certain nombre de mesures que vous-même et votre syndicat peuvent prendre pour maîtriser les risques sur le lieu de travail.

Exercice 1. Etude de cas - protection des machines

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Source: Cet exemple provient de Making Your Illness/Injury Program Work, produit par le Programme LOSH de l'Université de Californie, 1001 Gayley Avenue, Los Angeles, Cal. 90024, Etats-Unis.

Note à l'instructeur

Pour cet exercice, vous devrez donner à chaque stagiaire ou groupe de stagiaires un exemplaire de l'étude de cas et des questions. La liste des réponses vous est destinée pour la discussion en classe. Si vous ne pouvez pas faire de copies, lisez l'étude de cas à la classe et permettez aux stagiaires de discuter des questions en petits groupes.

Le but de cet exercice est de donner aux participants la possibilité d'évaluer et d'examiner un accident professionnel qui aurait pu être évité avec des méthodes de protection et une formation appropriées, et de parler de la protection des machines sur leur lieu de travail. Vous pouvez remplacer les noms des personnes mentionnées dans l'étude de cas par des prénoms courants dans votre région.

Instructions

Les stagiaires doivent travailler en petits groupes de trois à cinq personnes. Demandez-leur de lire et de discuter l'étude de cas en groupe, puis de répondre aux questions ensemble. Organisez une discussion sur les réponses avec toute la classe.

Etude de cas

(Cet accident s'est réellement produit sur un lieu de travail. Seuls les noms et les dates ont été changés.)

Le 16 août 1986, Juan Espinosa a été affecté à une coupeuse d'acier dans l'entreprise ABC. Il a été tué le jour même où il a commencé à travailler avec cette machine, qui était aussi son premier jour de travail pour ABC Steel.

La machine

La coupeuse d'acier est une machine qui découpe des rouleaux d'acier en bandes. L'acier est déroulé, découpé en bandes puis enroulé à nouveau par un enrouleur. Les bandes d'acier doivent rester tendues entre les deux enrouleurs. Les travailleurs de l'usine n'utilisaient pas le dispositif de tension disponible pour cela et préféraient insérer à la main des morceaux de carton au point d'enroulement, c'est-à-dire à l'endroit où l'acier découpé en bandes plates atteint le dispositif qui réenroule l'acier. Cette méthode assurait une bonne tension de l'acier mais était très dangereuse. Les travailleurs pouvaient l'employer parce que la machine n'était pas protégée. Les dirigeants de l'entreprise savaient que cette méthode n'était pas sûre, mais ils ont autorisé les travailleurs à l'employer car elle était plus rapide et moins coûteuse.

Formation

Généralement, un travailleur affecté à cette tâche recevait 30 jours de formation. Juan Espinosa n'a reçu aucune formation préalable. Des réunions sur la sécurité se tenaient environ tous les trois mois, mais leur contenu n'était généralement pas communiqué aux travailleurs.

Le déroulement de l'accident

Le jour de l'accident, l'assistant John Doe a été affecté à l'équipe de nuit avec Juan Espinosa. Espinosa ne parlait que l'espagnol et Doe ne parle qu'anglais. Après cinq heures de travail, Doe s'est rendu dans un autre secteur de l'usine pour chercher un autre rouleau d'acier. Alors qu'il partait, il a entendu un bruit inhabituel venant de la machine. Il a couru vers l'enrouleuse et a vu que Espinosa était enveloppé dans l'acier, mort, recouvert d'une douzaine de couches de tôle. Doe a couru jusqu'au bouton d'arrêt d'urgence qui se trouvait environ à 3 mètres de la machine.

Espinosa a été happé par l'enrouleuse alors qu'il insérait un morceau de carton pour assurer la tension de l'acier. Il a été tué sur le coup.

Questions

1. Quels sont à votre avis les facteurs qui ont causé cet accident?

Réponses

2. Comment cet accident aurait-il pu être prévenu?

Réponses

3. Les machines employées sur votre lieu de travail sont-elles protégées?

4. Les protections utilisées sur les machines de votre atelier posent-elles des problèmes (par exemple, est-ce que les protections rendent le travail inconfortable ou vous ralentissent)?

5. Connaissez-vous la réglementation locale en matière de protection des machines? Les règlements s'appliquent-ils aux machines que vous conduisez? (Si votre pays n'a pas de réglementation sur la protection des machines, adressez-vous à votre syndicat pour qu'il incite le gouvernement à en élaborer une.)

6.Quelles mesures pouvez-vous prendre pour vous assurer que les machines employées sur votre lieu de travail sont convenablement protégées?

Exercice 2. Méthodes de protection

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Note à l'instructeur

Pour cet exercice, vous aurez besoin de faire suffisamment de copies des illustrations pour que chaque stagiaire ou groupe de stagiaires puisse les voir facilement. Si la classe est petite, vous pouvez simplement montrer les illustrations depuis votre place. Vous aurez aussi besoin d'un tableau et de feutres ou de craies.

Employez cet exercice pour inciter les participants à définir les problèmes et à suggérer les solutions exposées dans ce module. Ces illustrations et les discussions que vous animerez renforceront ce que vous avez enseigné dans le module.

Instructions

Montrez chaque illustration à l'ensemble de la classe et posez les questions suggérées dans le texte ou d'autres questions que vous pouvez imaginer. Lorsque vous posez une question, laissez aux stagiaires plusieurs secondes avant de répondre. Si personne ne répond, vous pouvez les amener à trouver la bonne réponse grâce aux indications données ci-après.

Ecrivez les réponses des stagiaires sur le tableau. Faites une ligne verticale au milieu et intitulez une des colonnes "PROBLEMES" et l'autre "SOLUTIONS". Reportez les réponses des stagiaires dans la colonne appropriée.

 


1. L'image barrée montre un ouvrier qui fait des soudures dans un atelier mal tenu, sans ventilation ni équipement de protection individuelle.


Question: En quoi ce poste de travail est-il mal conçu? Que manque-t-il? Comment cette situation expose-t-elle le travailleur au plomb utilisé pour la soudure? Cette situation pourrait-elle aussi exposer sa famille au plomb? Comment? Quelles suggestions pouvez-vous faire pour prévenir une telle situation?

Réponses

 


Illustration d'une ventilation locale par aspiration utilisée pendant que le même travailleur soude.


 


2. Image barrée montrant un travailleur qui balaie la poussière à proximité d'un poste de soudure.


Question: Quels sont les risques illustrés par cette image?

Réponses

 


Illustration d'un travailleur nettoyant le poste de travail avec un aspirateur industriel.

 


 


3. Image barrée montrant un travailleur qui mange sur le lieu de travail.

 


Question: Quels sont les risques d'une telle situation?

Réponses

 


Illustration d'un travailleur qui se lave les mains; il y a des serviettes propres et un panneau indique où se trouve le réfectoire.


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4. Illustration d'une douche et d'un vestiaire.


Question: Pourquoi les employeurs devraient-ils fournir des douches et un vestiaire avec des armoires?

Réponses

 


Illustration montrant un travailleur qui porte un masque respiratoire à cartouches alors qu'il travaille dans une zone empoussiérée.


Question: Ce masque respiratoire empêchera-t-il le travailleur d'inhaler des poussières ou autres substances dangereuses?

Réponses

(Note pour l'instructeur: Si vous pouvez obtenir un respirateur à cartouches et un masque en papier pour les montrer aux stagiaires, faites-le leur passer pour qu'ils voient la différence puis donnez les explications suivantes: un des moyens de prévenir l'inhalation de substances dangereuses consiste à employer des respirateurs, mais ce n'est pas la meilleure protection. Un masque en papier n'est pas étanche et n'empêchera pas le travailleur d'inhaler des gaz, vapeurs ou même des poussières. Le masque en papier peut être employé occasionnellement pour réduire l'exposition à des poussières non toxiques et en faible concentration. Le masque à cartouches est nécessaire pour les travailleurs qui risquent de respirer des gaz ou des vapeurs, mais le type de cartouches à employer dépend des substances avec lesquelles vous travaillez.)

Liste de contrôle des méthodes de maîtrise des risques

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Note à l'instructeur

Donnez un exemplaire de cette liste à chacun des stagiaires pour qu'ils puissent l'utiliser sur leur propre lieu de travail.

I. Protection des machines

Pour évaluer les protections de machine employées dans votre atelier, vérifiez les points suivants:

1. Les mains, doigts et corps des conducteurs de machines sont-ils tenus à l'écart des zones dangereuses lorsque la machine fonctionne? Dans le cas contraire, quel type de protection pourrait être installé?



2. Les manettes de marche et arrêt sont-elles aisément accessibles pour le conducteur de la machine?


3. Les courroies, poulies, chaînes, pignons et lames sont-ils bien protégés?

4. Les parties rotatives sont-elles recouvertes ou inaccessibles depuis l'extérieur de la machine?


5. Les ventilateurs situés près du sol sont-ils protégés?

6. Les protections sont-elles solidement fixées de façon à ne pas pouvoir être facilement enlevées?


7. A-t-on montré aux conducteurs de machines l'importance de l'utilisation des protections? Ont-ils été formés pour la conduite et l'entretien des machines protégées?



8. Si les conducteurs de machines ne peuvent pas être vus ou entendus par les autres travailleurs, existe-t-il un dispositif d'alerte en cas d'accident?


9. Existe-t-il un système efficace permettant de déconnecter la machine lorsque les protections sont enlevées pour l'entretien? Les travailleurs ont-ils été formés aux procédures de déconnexion et d'entretien des machines?



10. Les protections limitent-elles la productivité des travailleurs, causent-elles aux conducteurs de la machine de l'inconfort ou de l'agacement?


11. La conception ou la construction des protections crée-t-elle de nouveaux dangers?


12. L'entreprise respecte-t-elle toutes les prescriptions locales ou nationales concernant la protection des machines ainsi que les règles spéciales pour la protection des outils électriques portables et les machines à laver le linge?



II. Ventilation locale par aspiration

Employez les questions ci-après pour évaluer le système de ventilation locale par aspiration sur votre lieu de travail.

1. Pouvez-vous sentir des produits chimiques ou voir la poussière s'accumuler près de la hotte ou des machines? Pouvez-vous voir des substances contaminantes en suspension dans l'air?



2. La hotte est-elle suffisamment proche du lieu où les produits polluants sont relâchés?


3. Les canalisations sont-elles bouchées? Lorsque vous frappez une conduite, elle doit rendre un son creux. Un son sourd signifie qu'elle peut être bouchée. Les filtres ne sont-ils pas bouchés?



4. Les conduites de ventilation sont-elles cassées ou ont-elles des fuites?


5. Vérifiez les moteurs et les ventilateurs. Vérifiez si les courroies ne sont pas cassées. Vérifiez que les aspirateurs aspirent dans le bon sens. Les pales des aspirateurs sont-elles recouvertes de poussière, de graisse, etc. et sont-elles inefficaces?




6. Demandez à votre employeur de vous montrer le plan initial du système. Des hottes supplémentaires ont-elles été ajoutées pour couvrir les nouvelles machines? Si tel est le cas, le système est-il toujours équilibré? A-t-il une puissance suffisante?




7. Existe-t-il des courants d'air qui pourraient emporter les substances contaminantes loin de la hotte? L'opération pourrait-elle être confinée pour prévenir les courants d'air?



8. Le réseau de canalisations comporte-t-il beaucoup de courbes ou de raccords en Y qui risquent de ralentir le mouvement de l'air aspiré ainsi que d'accroître le niveau de bruit?



9. La hotte d'aspiration écarte-t-elle l'air du visage du travailleur?

10. La quantité d'air propre introduite dans le système est-elle égale à la quantité extraite? Si vous avez du mal à ouvrir les portes à cause d'une pression, cela peut signifier qu'il n'y a pas suffisamment d'air frais.



11. L'employeur a-t-il utilisé un dispositif spécial pour vérifier si le courant d'air est suffisamment fort?


12. Pour être certain que le système d'extraction protège les travailleurs, demandez à l'employeur de vous montrer les résultats des mesures de contrôle de la teneur en substances chimiques ou autres matières dangereuses dans l'air. Un système de ventilation n'est utile que s'il fonctionne et s'il protège les travailleurs.





III. Equipement de protection individuelle

Utilisez la liste de questions ci-après pour évaluer les équipements de protection individuelle s'ils doivent être employés sur votre lieu de travail.

1. Tous les vêtements protecteurs (masques, casques, gants, lunettes, salopettes, bottes, tabliers, etc.) ont-ils été adaptés et distribués à chaque travailleur?



2. Les vêtements protecteurs sont-ils immédiatement remplacés s'ils sont endommagés ou perdus?


3. Les vêtements et équipements protecteurs sont-ils de bonne qualité et adaptés au travail? Par exemple, les lunettes sont-elles adaptées aux risques? Certaines n'offrent de protection que contre les petites particules en suspension dans l'air alors que d'autres types sont nécessaires pour la protection contre les grandes particules ou les acides.





4. Les masques respiratoires sont-ils soigneusement entretenus? Sont-ils tous ajustés individuellement pour assurer une bonne étanchéité? Le type de masque employé est-il adapté à la situation (les filtres à poussière ne protègent pas contre les gaz ou les vapeurs et des cartouches différentes sont nécessaires pour neutraliser différents types de vapeurs et de gaz présents dans l'air)? Y a-t-il une alimentation en air indépendante (soit par un tube soit au moyen d'un circuit de respiration autonome) pour les situations de travail les plus dangereuses? Ces équipements sont-ils systématiquement vérifiés et entretenus (s'ils sont en mauvais état, le travailleur peut être exposé à un risque mortel)?









5. Les travailleurs ont-ils été convenablement formés à l'utilisation des équipements de protection individuelle? Les travailleurs et les contremaîtres ont-ils été formés à l'utilisation des filtres, des boîtiers ou des systèmes à bouteilles d'air (qui ne sont efficaces que pendant une durée limitée)? La durée pendant laquelle les travailleurs doivent travailler avec un équipement de protection individuelle est-elle limitée?






6. Les vêtements protecteurs (qui peuvent entraver les mouvements et être inconfortables) sont-ils portés uniquement pendant des périodes limitées? Utilise-t-on plusieurs équipes pour permettre à chacune de ne porter l'équipement protecteur que pendant une courte période?




7. Tous les équipements de protection individuelle sont-ils fournis aux travailleurs gratuitement?


8. Les équipements de protection individuelle sont-ils inspectés, nettoyés et entretenus par la direction? Les travailleurs sont-ils censés ramener les vêtements contaminés à la maison?



9. Si l'utilisation correcte d'un équipement de protection individuelle entraîne une réduction de la productivité, le système de calcul des primes est-il adapté pour en tenir compte?



10. L'utilisation d'équipements de protection individuelle crée-t-elle d'autres risques, par exemple en réduisant la visibilité, la mobilité ou l'ouïe?


11. Le syndicat a-t-il été consulté au sujet de l'achat d'équipements de protection individuelle et de la mise en place de mécanismes appropriés pour l'essayage, l'adaptation, la distribution, la vérification, l'entretien, le nettoyage et le remplacement, la formation et la supervision pour faire en sorte que l'équipement soit employé efficacement?





IV. Gants ou masques respiratoires

Employez ces questions pour évaluer les programmes d'utilisation de gants ou masques respiratoires.

1. Demandez à rencontrer la direction pour être informé de tous les détails du nouveau programme.


2. Demandez les résultats des analyses que l'employeur a fait faire pour mesurer les niveaux d'exposition.


3. Informez-vous des moyens utilisés par l'employeur pour extraire les produits chimiques de l'air ou prévenir leur contact avec la peau.


4. Demandez un projet écrit indiquant comment l'employeur va réduire ou éliminer la nécessité d'utiliser des masques ou des gants à l'avenir.


5. Demandez à l'employeur de confier à une personne qualifiée la responsabilité des masques et gants.


6. Demandez quelle sorte de visite médicale les travailleurs passeront pour vérifier s'ils peuvent travailler en portant un masque respiratoire.


7. Assurez-vous que les contrôles médicaux ne serviront pas à établir une discrimination à l'égard des travailleurs qui ont des problèmes de poumons dus à une exposition antérieure à des produits chimiques sur le lieu de travail.



8. Demandez que plusieurs tailles ou marques soient mises à la disposition des travailleurs de façon que chacun puisse choisir un masque et des gants qui lui vont bien.



9. Demandez à l'employeur de montrer au syndicat les principes employés pour choisir l'équipement.


10. Les masques respiratoires sont-ils approuvés par des organismes de normalisation reconnus?


11. Demandez qu'un représentant syndical soit présent lors des sessions de formation des travailleurs qui porteront des équipements de protection.


V. Propreté générale

Utilisez cette liste pour évaluer la propreté et le rangement de l'atelier.

1. Le plan a-t-il été conçu de façon à faciliter l'ordre et la propreté? L'espace entre les machines est-il suffisant?


2. Les allées, couloirs, aires de transport et sorties sont-ils clairement marqués et libres d'obstacles?


3. Des zones de stockage spécialisées sont-elles prévues pour l'entreposage des matières premières, des produits finis, des outils et des accessoires?


4. Existe-t-il des râteliers pour les outils à main et autres articles nécessaires au-dessus des établis?


5. Existe-t-il des casiers sous les établis ou d'autres espaces pour le rangement des petits effets personnels?


6. Les réceptacles de déchets et débris sont-ils convenablement situés?


7. Les revêtements de sol sont-ils adaptés au travail et au nettoyage?

8. Existe-t-il des écrans ou d'autres dispositifs simples pour prévenir les dépôts d'huile, déchets liquides ou d'eau sur les sols?


9. Existe-t-il des rigoles d'évacuation pour les eaux usées?

10. Existe-t-il des groupes spéciaux de travailleurs chargés du nettoyage quotidien, hebdomadaire ou mensuel?


11. Des dispositions ont-elles été prises pour évacuer les produits finis et les déchets?


12. Les tâches d'entretien et de réparation des locaux de travail, en particulier les escaliers, les passerelles, les murs, les éclairages et les installations de sanitaires, sont-elles clairement attribuées?



VI. Hygiène personnelle

Pour pratiquer une bonne hygiène personnelle, n'oubliez pas de:

1. Boire de l'eau propre et potable.

2. Ne jamais manger dans les vestiaires, douches ou lieux où des matières dangereuses sont employées.


3. Laver régulièrement vos mains et les parties exposées de votre corps et prendre une douche ou un bain chaque jour.


4. Vous brosser les dents tous les jours et faites faire des contrôles périodiques de la dentition si possible.


5. Porter des vêtements et des chaussures appropriés.

6. Ne pas mélanger les vêtements de travail et les vêtements de ville.

7. Faire nettoyer les vêtements de travail, torchons, serviettes, etc. par une blanchisserie spécialisée, en particulier lorsqu'ils sont contaminés.


8.Rester en bonne forme physique en faisant régulièrement de la gymnastique.

VII. Premiers secours et lutte contre l'incendie

Employez cette liste pour évaluer le matériel de premiers secours et de lutte contre l'incendie sur votre lieu de travail.

1. Un matériel de premiers secours suffisant est-il fourni et régulièrement contrôlé?

2. Y a-t-il des ouvriers formés aux premiers secours dans chaque équipe?

3. Le matériel de lutte contre l'incendie est-il suffisant?

4. Le matériel de lutte contre l'incendie est-il entretenu et maintenu en état d'usage?

5. L'emplacement des extincteurs et autres équipements de lutte contre l'incendie est-il clairement signalé?

6. Des travailleurs ont-ils été formés à l'utilisation des extincteurs?

7. Les numéros de téléphone d'urgence sont-ils affichés?

VIII. Méthodes de maîtrise des risques

Utilisez cette liste pour évaluer les méthodes de maîtrise des risques sur votre lieu de travail. Avant de considérer qu'une méthode de maîtrise des risques est appropriée, posez-vous les questions suivantes:

1. La méthode maîtrise-t-elle convenablement le risque?

2. Permet-elle aux travailleurs de faire leur travail confortablement sans créer de nouveaux risques?


3. Protège-t-elle tous les travailleurs qui risquent d'être exposés à un risque?

4. Elimine-t-elle le risque tant dans l'environnement que sur le lieu de travail?

5. Utilise-t-on des produits chimiques peu toxiques dans la mesure du possible?

6. Utilise-t-on des méthodes de travail qui réduisent au minimum la production de gaz, vapeurs, poussières ou fumées?


7. Les sources de gaz et de vapeur sont-elles complètement confinées?

8. Les machines qui produisent de la poussière ou les piles de matériaux poussiérieux sont-elles isolées et confinées dans la mesure du possible?


9. L'emplacement des postes de travail est-il choisi de façon à limiter l'exposition aux vapeurs, poussières ou fumées?


IX. Etiquetage, information et mesures d'urgence

Employez cette liste pour évaluer si les étiquettes de produits chimiques, l'information et les mesures d'urgence sont adéquates.

1. Les récipients contenant des produits chimiques portent-ils une étiquette indiquant leur contenu et les risques qu'ils présentent?


2. Les informations nécessaires sur les précautions à prendre dans la manipulation des produits et les premiers secours sont-elles fournies sur l'étiquette ou séparément sous forme écrite?


3. Les travailleurs ont-ils été informés des risques sanitaires et ont-ils reçu une formation pour manipuler les produits chimiques dangereux sans risque?


4. La formation comporte-t-elle des renseignements sur la sécurité dans l'entreposage et le transport des produits chimiques?


5. Existe-t-il des douches d'urgence et des possibilités de se laver les yeux sur le lieu de travail?

Appendice I. Liste de produits chimiques extrêmement dangereux

Source: The WHO recommended classification of pesticides by hazard and guidelines to classification, Programme international sur la sécurité chimique (1994-1995), WHO/PCS/94-2 (Genève, PNUE/BIT/OMS).

Termes et abréviations employés dans les tableaux

Les indications suivantes s'appliquent au tableau 1.

Statut (colonne 2):

ISO: Nom commun approuvé par l'Organisation internationale de normalisation. Lorsque de tels noms existent, l'OMS les utilise de préférence à tout autre nom commun. Toutefois, certains de ces noms ne sont pas acceptés pour l'utilisation nationale dans certains pays. Si les lettres ISO sont imprimées entre parenthèses, cela signifie que l'ISO a normalisé ou est en train de normaliser le nom de la base, mais pas celui du dérivé indiqué dans la colonne 1. Par exemple, acétate de fentine (ISO) signifie que fentine est un nom ISO mais qu'acétate de fentine ne l'est pas.

N( ): Approuvé par un ministère ou autre organe national indiqué entre parenthèses selon le code suivant:

A

United States Environmental Protection Agency ou American National Standards Institute ou Weed Science Society of America ou Entomological Society of America;

B

British Standards Institution ou British Pharmacopoeia Commission;

F

Association française de normalisation;

J

Ministère japonais de l'agriculture et des forêts;

U

Gosudarstvennyi Komitet Standartov, Fédération de Russie.

Utilisation principale (colonne 3):

Dans la plupart des cas, une seule utilisation est indiquée. Elle sert à identifier le produit mais n'exclut pas qu'il y ait d'autres utilisations.

AC

acaricide

AP

aphicide

B

bactériostatique (sol)

FM

produits pour fumigation

F

fongicide, autre que pour le traitement des semences

FST

fongicide pour le traitement des semences

H

herbicide

I

insecticide

IGR

régulateur de croissance des insectes

Ix

ixodicide (lutte contre les tiques)

L

larvicide

M

molluscicide

MT

miticide

N

nématocide

O

autres pathogènes des plantes

PGR

régulateur de croissance des plantes

R

rodenticide

RP( )

anti-insecte (espèces)

-S

produit appliqué aux sols: ne doit pas être utilisé avec des herbicides ou des régulateurs de croissance des plantes

SY

synergiste

Type chimique (colonne 4):

On ne connaît qu'un petit nombre de types chimiques. La plupart sont importants dans la mesure où ils peuvent avoir un antidote commun ou risquent d'être confondus dans la nomenclature avec d'autres types chimiques, ainsi les thiocarbamates ne sont pas des inhibiteurs de la cholinestérase et n'ont pas les mêmes effets que les carbamates.

C

carbamate

CNP

dérivé de chloronitrophénol

OC

composé organochloré

OM

composé organomercurique

OP

composé organophosphorique

OT

composé de l'organotine

P

dérivé de la pyridyle

PA

dérivé de l'acide phénoxyacétique

PY

pyréthroïde

T

dérivé de la triazine

TC

thiocarbamate

Ces classifications chimiques ne sont proposées que par commodité et ne correspondent pas à une recommandation de l'Organisation mondiale de la santé quant à la manière dont il convient de classifier les pesticides. En outre, il faut savoir que certains pesticides peuvent appartenir à plusieurs types chimiques.

Le type chimique n'est pas indiqué lorsque le nom l'indique de façon suffisamment claire.

Forme physique (colonne 5):

Ne concerne que le composé technique.

L

liquide, y compris les solides dont le point de fusion est inférieur à 50° C.

Huile

liquide huileux - ne désigne que l'état physique.

S

solide, y compris les cires.

Voies d'entrée (colonne 6):

Les valeurs concernant la voie orale sont indiquées sauf lorsque la voie dermique est plus dangereuse ou que les seuils de danger par voie dermique sont nettement moins élevés que par voie orale mais appartiennent à la même classe.

D

dermique

O

orale

LD50, mg/kg (colonne 7):

La LD50 est une estimation statistique du nombre de mg de produit toxique par kg de poids corporel nécessaire pour tuer une population importante d'animaux de laboratoire; l'animal employé est le rat sauf indication contraire. Une seule valeur est indiquée; la lettre "c" précédant la valeur indique que la valeur se situe dans une fourchette particulièrement large et est employée à des fins de classification; le signe + précédant la valeur indique que la mortalité à la dose indiquée était inférieure à 50 pour cent des animaux d'essai et est employé pour des raisons typographiques à la place du symbole >.

Tableau 1.
Liste des produits techniques de la classe Ia "extrêmement dangereux"

Nom

Statut

Utilisation principale

Type chimique

Forme physique

Voie d'entrée

LD50
(mg/kg)

Observations

(1)

(2)

(3)

(4)

(5)

(6)

(7)

(8)

acétate de phénylmercure ISO FST   S O 24 Classification ajustée; voir note 6 à la fin du tableau
acroléine C H   L O 29  
aldicarbe ISO I-S C S O 0,93 DS 53; EHC 121
brodifacoume ISO R   S O 0,3 DS 57
bromadialone ISO R   S O 1,12  
brométhaline ISO R   S O 2  
captafol ISO F   S O 5 000 Classification ajustée; voir note 8 à la fin du tableau
chlorfenvinphos ISO I OP L O 10  
chlorméphos ISO I OP L O 7  
chlorophacinone ISO R   S O 3,1 DS 62
chlorthiophos ISO I OP L O 9,1  
chlorure de mercure ISO F-S   S O 1  
coumaphos ISO AC,MT OP L O 7,1  
CVP N(J)           Voir chlorfenvinphos
cyanure de calcium C FM   S O 39 Classification ajustée; voir note 2 à la fin du tableau
cycloheximide ISO F   S O 2  
DBCP N(J)           Voir 1,2-dibromo-3-chloropropane
déméphion -O et -S ISO I OP L O 15  
déméton -O et -S ISO I OP L O 1,7 DS 60
1,2-dibromo-3-chloropropane C F-S   L O 170 Classification ajustée; voir note 3 à la fin du tableau
difenacoum ISO R   S O 1,8  
difethialone ISO R   S O 0,56  
difolatane N(J)           Voir captafol
diméfox ISO I OP L O 1 Volatil
diphacinone ISO R   S O 2,3  
disulfoton ISO I OP L O 2,6 DS 68
EPN N(A,J) I OP S O 14 Voir note 7 à la fin du tableau
éthoprop N(A)           Voir ethoprophos
éthoprophos ISO I-S OP L D 26 DS 70
éthylthiometon N(J)           Voir disulfoton
fénamiphos ISO N OP L O 15  
fensulfothion ISO I OP L O 3,5 DS 44
flocoumafen N(B) R   S 0 0,25  
fluoroacétate de sodium C R   S O 0,2 DS 16
fonofos ISO I-S OP L O c8  
hexachlorobenzène ISO FST   S D 10 000 Classification ajustée; voir note 4 à la fin du tableau; DS 26
leptophos ISO I OP S O 50 Classification ajustée; voir note 5 à la fin du tableau; DS 38
M74 N(J)           Voir disulfoton
MBCP N(J)           Voir leptophos
méphosfolan ISO I OP L O 9  
merkaptophos N(U)           En cas de mélange avec merkaptophos teolovy, voir demeton -O et -S
metaphos N(U)           Voir parathion-méthyle
mévinphos ISO I OP L D 4 DS 14
oxyde arsénieux C R   S O 180 Classification ajustée; voir note 1 à la fin du tableau EHC 18
parathion ISO I OP L O 13 DS 6
parathionméthyl ISO I OP L O 14 DS 7; EHC 145
phorate ISO I OP L O 2 DS 75
phosfolan ISO I OP L O 9  
phosphamidon ISO I OP L O 7 DS 74
prothoate ISO AC,I OP L O 8  
schradan ISO I OP L O 9  
scille             Voir scilliroside
scilliroside C R   S O c0,5 Provoque un vomissement chez les mammifères
sulfotep ISO I OP L O 5  
TEPP ISO AC OP L O 1,1  
terbufos ISO I-S OP L O c2  
thionazine ISO N OP L O 11  
thiophos N(U)           Voir parathion
timet N(U)           Voir phorate
trichloronate ISO I-S OP L O 16  

Notes relatives à la classe Ia, tableau 1

  1. L'oxyde arsénieux (aussi appelé trioxyde d'arsenic et arsenic blanc) a une dose létale pour l'homme de 2 mg/kg. Il est cancérigène pour l'homme.
  2. Le cyanure de calcium est classé dans la classe Ia car il réagit avec l'humidité pour produire du cyanure d'hydrogène gazeux. Ce gaz n'est pas classifié dans le système de l'OMS.
  3. On a constaté que le 1,2-dibromo-3-chloropropane cause la stérilité chez l'homme et est mutagène et cancérigène chez l'animal.
  4. L'hexachlorobenzène a produit de graves cas de porphyrie chez l'homme. Voir aussi OMS, Technical Report Series n°  555 (1974).
  5. On a montré que le leptophos a une neurotoxicité tardive.
  6. L'acétate de phénylmercure est très toxique pour les mammifères et des doses très faibles ont produit des lésions rénales; il est tératogène chez le rat.
  7. L'EPN causerait une neurotoxicité différée chez la poule.
  8. Le captafol est cancérigène chez le rat et la souris.

LA CLASSIFICATION FINALE D'UN PRODUIT QUEL QU'IL SOIT DEPEND DE SA FORMULATION

Appendice II.
Comment vérifier si un produit chimique est interdit, retiré ou strictement réglementé par un gouvernement

  1. Premièrement, vous devrez connaître le nom générique du produit chimique. Voir l'Appendice V (Comment trouver le nom générique d'un produit chimique de marque) des Appendices du module Les produits chimiques sur le lieu de travail.
  2. Pour savoir si un produit chimique est réglementé dans votre pays, consultez les lois relatives à la manipulation et à l'utilisation des marchandises dangereuses, des produits interdits ou les lois sur les substances toxiques. Une bibliothèque publique, les pompiers de la localité, les syndicats ou l'inspection des usines peuvent vous aider.
  3. Pour vérifier si un produit chimique est réglementé dans un autre pays, consultez les diverses publications des Nations Unies, dont certaines peuvent être disponibles dans une bibliothèque publique ou universitaire ou auprès d'organisations syndicales nationales ou internationales. Le Bureau international du travail et le Programme des Nations Unies pour l'environnement ont établi une liste des produits chimiques réglementés. Vous pouvez aussi obtenir gratuitement la Consolidated list of products banned, withdrawn, severely restricted or not approved by governments, en écrivant à United Nations Secretariat, 2 United Nations Plaza, New York, NY 10017 (Etats-Unis d'Amérique).

Appendice III.
Comment trouver un produit chimique de substitution moins dangereux

  1. Il faut connaître le nom générique du produit chimique que vous souhaitez remplacer. Voir l'Appendice V (Comment trouver le nom générique d'un produit chimique de marque) dans le module intitulé Les produits chimiques sur le lieu de travail - Appendices.
  2. Voir l'Appendice I (Liste des évaluations de l'Agence internationale pour la recherche sur le cancer. Evaluation globale de la carcinogénicité pour l'homme) dans le module intitulé Les produits chimiques sur le lieu de travail - Appendices, qui classifie les agents et mélanges en fonction de leurs risques cancérigènes pour l'homme.
  3. Recherchez des produits chimiques ayant des propriétés similaires en utilisant l'Appendice XI (Groupes chimiques) du module intitulé Les produits chimiques sur le lieu de travail - Appendices. Par exemple, la méthyléthylcétone est regroupée avec d'autres cétones telles que l'acétone et la méthylisobuthylcétone.
  4. Comparez les risques sanitaires et les risques d'incendie pour chacun des produits chimiques du groupe pour voir lequel est le moins dangereux. Parmi les cétones par exemple, l'acétone est considérée comme le moins dangereux. Pour comparer les produits chimiques, il est indispensable 1) de tenir compte de la façon dont ils seront employés, 2) d'analyser plusieurs textes médicaux décrivant leur toxicité, et 3) de consulter un spécialiste de la toxicologie chimique.
  5. Si un produit chimique est carcinogène, engendre des mutations cellulaires ou provoque des défauts congénitaux, il doit immédiatement être remplacé par un produit chimique qui ne présente pas ces risques. Voir Appendice VI (Produits chimiques ayant un effet toxique sur la reproduction) et Appendice VII (Produits chimiques carcinogènes dans la fabrication d'appareils électroniques) dans le volume de cette collection intitulé Les produits chimiques sur le lieu de travail - Appendices.

Observation: Pour de nombreux produits chimiques, les preuves de toxicité sont souvent incomplètes en raison de l'insuffisance des essais ou du fait que tous les renseignements sur les effets sur la santé n'ont pas été enregistrés. C'est pourquoi il importe d'analyser environ une fois par an la littérature la plus récente sur les produits chimiques employés au travail. Utilisez toujours la dernière édition des manuels sur les substances toxiques. Le Registre international des produits chimiques toxiques, division du Programme des Nations Unies pour l'environnement à Genève (Suisse), publie deux fois par an un bulletin récapitulant les dernières nouvelles provenant de plusieurs dizaines de pays sur la toxicité et la réglementation applicable à certains produits chimiques.

Appendice IV.
Données de base sur les postes de premiers secours

Nécessaires de premiers secours et autres trousses similaires

Les boîtes ou trousses de premiers secours doivent contenir en quantité suffisante tout ce qui est nécessaire pour les premiers secours, notamment en cas d'hémorragies, de rupture ou d'écrasement d'un os, de brûlures simples, de blessures à l'oeil et de blessures mineures.

Dans certains pays, la réglementation ne prescrit que les éléments les plus importants, par exemple que les nécessaires de premiers secours doivent contenir en quantité suffisante des matériels et accessoires et que l'employeur doit déterminer exactement ce qui peut être nécessaire et dans quelle quantité, selon le type de travail, les risques associés et la configuration de l'entreprise. Toutefois, dans la plupart des pays, des exigences spécifiques ont été énoncées, avec quelques différences tenant compte de la taille de l'entreprise et de la nature du travail et des risques en cause.

Le contenu des nécessaires des premiers secours dépend des compétences du personnel formé aux premiers secours, de la disponibilité d'un médecin d'usine ou autre spécialiste de la santé et de la proximité d'un service d'ambulance ou d'urgence. Plus les tâches du personnel chargé des premiers secours sont complexes, plus le nécessaire doit être complet.

Une boîte de premiers secours relativement simple comportera généralement les éléments suivants:

  • bandages adhésifs stériles en emballage individuel
  • bandages (y compris bandages hémostatiques s'il y a lieu)
  • divers pansements pour blessures
  • feuilles stériles en cas de brûlures
  • compresses stériles pour les yeux
  • bandages triangulaires
  • épingles de nourrice
  • une paire de ciseaux
  • solution antiseptique
  • boules de ouate
  • gants à jeter après traitement de saignements
  • fiche comportant des instructions de premiers secours.

Les nécessaires de premiers secours doivent toujours être facilement accessibles et il faut les placer dans différentes zones et en particulier celles où des accidents risquent de se produire. Il faut que les boîtes soient accessibles en une ou deux minutes au maximum. Elles doivent être faites de matières solides et protéger le contenu contre la chaleur, l'humidité, la poussière et le chapardage. Elles doivent être clairement identifiables - dans la plupart des pays, elles sont marquées d'une croix blanche ou d'un croissant blanc sur fond vert avec des bordures blanches.

Si l'entreprise est subdivisée en départements ou ateliers, il faut qu'il y ait au moins une boîte de premiers secours dans chaque unité. Toutefois, le nombre effectif des nécessaires requis sera déterminé par l'évaluation faite par l'employeur. Dans certains pays, le nombre de nécessaires requis et leur contenu sont définis par la loi.

Il faut aussi disposer de savon, d'eau propre et de serviettes à jeter. Si possible, il faut qu'il y ait un robinet d'eau à proximité. Sinon, il faut conserver de l'eau dans des récipients à jeter à proximité du nécessaire de premiers secours pour pouvoir laver les yeux et les irriguer.

De petites trousses de premiers secours doivent toujours être disponibles pour les travailleurs qui sont occupés en dehors de l'établissement dans des secteurs comme la foresterie, l'agriculture ou la construction; lorsqu'ils travaillent seuls ou en petits groupes ou dans des lieux isolés; lorsque le travail implique des voyages dans des régions éloignées ou lorsque des machines ou outils très dangereux sont employés. Le contenu de ces trousses, dont les travailleurs indépendants devraient aussi se munir, varie selon les circonstances, mais doit comprendre au minimum:

  • des compresses de taille moyenne
  • un bandage
  • un bandage triangulaire
  • des épingles de nourrice

Equipements et fournitures spécialisés

Lorsqu'il y a des risques inhabituels ou particuliers, le matériel de premiers secours doit être complet. Cela vaut en particulier lorsque les personnes formées aux premiers secours risquent d'avoir à participer au traitement de traumatismes, d'arrêts cardiaques ou d'arrêts de la respiration, d'électrocutions, de brûlures graves et en particulier de brûlures chimiques et d'empoisonnements. Le matériel de réanimation est particulièrement important.

Le matériel et les fournitures doivent toujours être entreposés à proximité des sites où des accidents risquent de se produire, ainsi que dans la salle de premiers secours. S'il faut aller chercher l'équipement dans un endroit centralisé comme le service de médecine du travail pour le ramener sur le lieu de l'accident, cela risque de prendre trop de temps. Si l'équipement et les fournitures sont situés à proximité, ils seront prêts et disponibles lorsque arrivera le médecin ou l'infirmier selon un plan que l'employeur doit élaborer à l'avance.

S'il y a des risques d'empoisonnement, des antidotes doivent être disponibles à proximité dans un emballage spécial mais il faut indiquer clairement que ces antidotes ne doivent être employés que sur instruction médicale. Il existe de longues listes d'antidotes pour différentes situations spécifiques. Seule une évaluation des risques potentiels permet de savoir quels antidotes sont nécessaires.

Le poste de premiers secours

Une pièce ou un coin doivent être réservés à l'administration des premiers secours. Dans de nombreux pays, cela est requis par la législation. Normalement, il est obligatoire d'avoir une salle de premiers secours lorsque l'établissement compte plus de 500 salariés ou lorsque le risque professionnel est très élevé ou particulier. Dans d'autres cas, il faut qu'une installation soit disponible, même si ce n'est pas une pièce séparée. On peut par exemple aménager un coin de l'atelier où on trouvera un minimum de matériels et de fournitures ou même un coin dans un bureau avec un siège, un lavabo et une trousse de premiers secours dans le cas d'une petite entreprise.

Quels que soient les besoins propres à l'entreprise, la salle ou le coin de premiers secours doit répondre aux critères suivants:

  • Il doit être facilement accessible compte tenu du fait que le blessé peut être amené sur un brancard ou avec d'autres moyens de transport et qu'il faut pouvoir y accéder facilement pour transférer le blessé dans une ambulance afin de le transporter jusqu'à l'hôpital.
  • Il doit être suffisamment grand pour contenir un lit et laisser suffisamment de place aux secouristes pour travailler autour.
  • Il doit être gardé propre, bien ventilé, bien éclairé et bien rangé.
  • Il doit être réservé à l'administration des premiers secours.
  • Il doit être clairement signalé comme installation de premiers secours, à l'aide d'une marque appropriée (dans la plupart des pays, le symbole est une croix blanche ou un croissant blanc sur fond vert) et il doit être placé sous la responsabilité des secouristes.
  • Il doit y avoir un point d'eau propre, de préférence chaude et froide, du savon et une brosse à ongles.
  • Il doit y avoir des serviettes, des coussins et des couvertures, des blouses propres pour les secouristes et une poubelle.